Nuggets et cordons bleus sont au menu de la nouvelle unité de transformation de la coopérative d’éleveurs Volailles de Licques. L’outil qui s’étend sur 1 600 m2 a nécessité la levée de fonds de près de 4 millions d’euros. Un bel exemple de recherche de financements.
Volailles de Licques : comment financer une nouvelle unité de fabrication à 4 M€ ?

Créée en 1985, la PME Licques Volailles emploie aujourd’hui 50 personnes et fédère 80 éleveurs issus de la région. Un million de poulets, 10 000 dindes et 30 000 chapons sortent tous les ans de son abattoir, tous protégés par une IGP (indication géographique protégée), gage de qualité. Reste que les consommateurs ont changé leur façon de consommer la volaille : ils souhaitent passer moins de temps à cuisiner et préfèrent des produits rapides à préparer. L’objectif de l’entreprise était donc de développer une nouvelle offre baptisée Secret Volailles proposant des produits panés, comme par exemple des escalopes panées au maroilles. Une vingtaine de références haut-de-gamme contenant 90% de viande, sans additif ni conservateurs, sont aujourd’hui disponibles.
Après le business plan, le tour de table financier…
Cette nouvelle offre impliquait de gros investissements. Financer le nouvel outil de production de 1 600 m² n’a pas été une mince affaire puisqu’il a fallu rassembler 4,2 millions d’euros, auprès de différents partenaires. « Nous avons mis au point le prévisionnel en lien avec l’expert-comptable, puis avec ce business plan, nous avons effectué un premier tour de table des investisseurs, afin d’identifier les sources de financement », raconte Carine Marchand, dirigeante de la société.
« Le conseiller CCI nous a accompagnés dans quasiment toutes les étapes au cours de ces trois dernières années, du montage du budget prévisionnel jusqu’à l’étude de faisabilité du projet, en passant par les tours de tables auprès des banques et financeurs potentiels », explique-t-elle. Cette aide a été d’autant plus précieuse, que « c’est le genre d’investissement qu’on ne fait pas tous les jours ».
Le montage du dossier : une vraie expertise technique !
« Dans ces dossiers très techniques, il est toujours mieux d’être plusieurs à défendre un seul et même dossier : le conseiller CCI savait traduire nos besoins auprès des banques. Si par exemple une banque estimait que notre projet ne pouvait pas aboutir, il trouvait toujours d’autres partenaires et nous rassurait aussi quand les accords étaient plus longs que prévus. »
La technique, c’est aussi le montage en lui-même car il a fallu également répartir l’emprunt entre prêt à moyen-terme et crédit-baux auprès de deux différentes banques à égale répartition (2,6 millions sur les murs et 1 million sur le matériel), sachant que chaque banque a son crédit bailleur.
Le recours aux subventions pour boucler le financement
BPI France a apporté son appui avec une aide remboursable de 800 000 euros comprenant un différé de remboursement de deux ans. « Nous nous étions également mis à la recherche d’aides publiques et de subventions pour compléter les emprunts : la CCI a tout de suite su nous connecter aux bons interlocuteurs, ce qui a fait gagner un temps précieux ».
Au final, le projet a été financé en partie par le Conseil régional des Hauts-de-France, la communauté de communes du Pays d’Opale, Calais Promotion et le Fonds européen agricole pour le développement rural (FEADER). La nouvelle unité de production générera douze nouvelles embauches sur deux ans.
A lire également
Découvrez aussi ces solutions
Consultations gratuites sur rdv avec un expert-comptable [Oise]
Bénéficier des conseils d'un expert-comptable et répondre à toutes vos interrogations lors d'une consultation offerte
Booster gestion
Le programme régional Booster TPE vous permet de bénéficier de solutions pratiques et rapides, adaptées à votre situation. D'une valeur ...