Une mission organisée par CCI International Hauts-de-France a permis à plusieurs industriels des Hauts-de-France de mieux comprendre la dynamique norvégienne en matière de décarbonation : CCS (carbon capture and storage), hydrogène, énergies renouvelables ainsi que le rôle clé de l’Etat norvégien qui subventionne largement ces nouveaux écosystèmes. Pour que les entreprises des Hauts-de-France ne passent pas à côté d’opportunités, CCI International Hauts-de-France s’est mobilisée pour mieux informer les industriels sur les possibilités de décarbonation en Norvège, et positionner ainsi la région et ses acteurs comme incontournables, dans la droite ligne de la dynamique rev3 – Troisième révolution industrielle.
Une mission rev3 en Norvège, pour accompagner les industriels à la décarbonation
Pionnière dans l’hydrogène et la capture du CO2, la Norvège montre la voie
La Norvège est en effet un pays pionnier dans la décarbonation de l’industrie, notamment en matière d’hydrogène ainsi que de capture et de stockage du CO2. Pour s’adapter à cette nouvelle évolution et se préparer aux défis à venir, CCI International Hauts-de-France a organisé en début d’année une learning mission sur place pour découvrir les bonnes pratiques, détecter des opportunités de coopération et s’inscrire dans une synergie collective.

Parmi les participants à cette mission : Emmanuel Deneuville, en charge du programme décarbonation d’ArcelorMittal, leader de la fabrication d’acier ayant un site à Dunkerque.
‘ArcelorMittal a affiché une forte ambition en annonçant -35% de ses émissions de CO2 en Europe d’ici 2030, avec l’objectif d’atteindre la neutralité carbone à 2050. C’est une vraie révolution dans notre mode de production de l’acier, pour réussir à abattre aussi fortement nos émissions : nous avons clairement besoin d’être innovants. Se rendre en Norvège à la rencontre des acteurs de la décarbonation a permis d’appréhender la réalité des projets’ résume-t-il.
ArcelorMittal : des objectifs ambitieux et des partenariats pour la décarbonation
Pour atteindre ses objectifs, ArcelorMittal mise d’abord sur le recyclage de la matière première et les nouvelles énergies comme l’hydrogène avant d’envisager la capture de CO2.
‘La Norvège est justement un pays pilote en matière de stockage du carbone : le pays scandinave a lancé le projet Northern Lights, un terminal près de Bergen qui réceptionnera le CO2 envoyé par les industriels européens’, souligne Emmanuel Deneuville. Concrètement, le CO2 sera acheminé sous forme liquide, semblable à de l’eau (sans odeur, sans couleur) pour être injecté dans des puits enterrés à 2.500 mètres sous la surface de la mer.
‘Dans cette réinvention de tous nos procédés, nous ne pouvons agir seuls : nous avons besoin de partenaires, qu’il s’agisse de la circularité du fer ou de stockage en puits de carbone géologique. L’intérêt de cette mission est non seulement de rencontrer d’autres industriels sur place, futurs partenaires potentiels et d’appréhender concrètement la maturité de certaines technologies, mais aussi de renforcer nos relations avec les institutions comme la Communauté urbaine de Dunkerque, le Grand port Maritime, l’ADEME, Euraénergie ou encore l’Ambassade de France’.
Acteurs locaux et compétences en décarbonation mis en lumière
Sur place, outre Northern Lights, cette mission a permis de rencontrer une dizaine d’autres acteurs locaux, comme les acteurs institutionnels comme Innovation Norway, Norwep, le Port d’Oslo mais aussi des industriels comme Yara (production d’ammoniaque), H2Cluster, Gassnova et Equinor (acheminement du CO2), entre autres. La visite a permis aussi de découvrir d’autres compétences en décarbonation de la Norvège, comme l’éolien offshore, l’hydrogène (bleu et vert), les électrolyseurs), l’écosystème d’électrification des voitures (notamment 80% de véhicules électriques dans les ventes en 2022), etc.
Pour Henri-Pierre Orsoni, chargé de missions relations industrielles pour l’écosystème d’innovation au service de la transformation du territoire dunkerquois, cette mission a également été l’occasion d’aborder des questions concrètes, comme le prix du stockage du CO2.
‘Nos interlocuteurs ont particulièrement insisté sur l’avantage de s’engager sur de gros volumes et sur une longue durée, pour baisser les coûts’. Sachant que le coût de la fonction captage dépend totalement des spécificités du process de l’émetteur. Et que le coût de transport est lui dépendant des modalités et distances de transport (pipe/navire et quelques centaines ou milliers de km…).
Assurer une compétitivité future avec la CCI Hauts-de-France
‘L’intérêt de la mission organisée par CCI International Hauts-de-France, est d’une part de comprendre le soutien massif de l’Etat en Norvège en matière de CCS (Carbon Capture and Stockage), initié dès 2005 mais aussi, d’autre part, d’en apprendre sur leur politique d’hydrogène à base électrolyseur et leur politique d’éolien offshore, qui ont toutes les deux déjà d’importantes connexions avec l’Allemagne’, conclut Henri-Pierre Orsoni.
Soyez vous aussi acteurs de la décarbonation dès aujourd’hui pour affirmer votre compétitivité de demain !

- Hauts-de-France
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