Parce que les histoires de transmission ne sont pas toujours des contes de fées, la CCI peut jouer le rôle de « tampon » voire même de « démêleur » d’affaires, le tout avec une grande diplomatie et une totale confidentialité. Témoignage.
Transmission : quand la CCI facilite le passage de relais

David* a repris en juillet 2018 une entreprise dans l’Artois spécialisée dans l’isolation des combles et la pose de fenêtres. Cette affaire, il l’a trouvée grâce à l’entremise de la CCI. « Que de chemin parcouru depuis notre premier rendez-vous en septembre 2017″, résume-t-il, remerciant sa conseillère pour son implication dans cette reprise réussie, que ce soit concernant l’orientation des négociations mais aussi pour l’organisation des réunions avec les deux cédants.
« Effectivement, cette entreprise correspondait parfaitement aux attentes du repreneur mais la mésentente entre les cédants a compliqué d’emblée la reprise », résume Séverine Le Bloa, conseillère reprise-transmission de la CCI Artois. « L’un des cédants m’avait contactée car il souhaitait prendre sa retraite. Peu de temps près, après, l’autre associé m’avait également fait part de son souhait de vendre« , raconte-t-elle.
Un audit financier pour évaluer la valeur de l’entreprise, en toute objectivité
Dès le départ, les velléités des deux associés à 50/50 divergent : « Le plus jeune souhaitait vendre l’entreprise le plus rapidement possible, l’autre s’attendait à la vendre la plus chère possible« . Le premier objectif qu’a atteint Séverine Le Bloa, c’est de faire comprendre aux cédants la nécessité d’une analyse financière fine de leur entreprise. Afin de mettre les deux associés d’accord sur un prix de vente, elle leur a proposé l’offre CCI Diagnostic Evaluation. Un cabinet conseil spécialisé, spécialement sélectionné, a alors récolté toutes les informations nécessaires pour bâtir un diagnostic fiable. La conseillère CCI a bien travaillé en amont avec le consultant « afin que la restitution des résultats se passe de la meilleure façon possible« .
Le rapport d’évaluation a permis de déboucher sur une estimation précise de la valeur des actions et de la société, avec ses forces et ses faiblesses. Les trois derniers bilans comptables ont été passés au crible afin de présenter le prix de vente optimum. Les différentes méthodes de calcul ont été clairement exposées. Le cabinet a également planché sur les évolutions possibles du marché.
« Cette étude a permis de remettre les choses au carré, afin de justifier précisément la valeur de l’entreprise. Notre première mission à la CCI, c’est d’accompagner le dirigeant de façon très neutre pour obtenir des chiffres précis et argumentés« , souligne Séverine Le Bloa. Un vrai atout pour celui qui souhaite vendre son affaire, sachant que le diagnostic transmission est financé à 80%, le coût restant à charge des cédants ne représentant que 20% de la facture totale.
L’aspect humain : toujours prépondérant !
Un vrai gain aussi pour le repreneur, car les deux cédants imaginaient au départ une vente avoisinant les 420 000 euros. « L’audit financier réalisé a plutôt préconisé de vendre l’entreprise à 300 000 euros« , raconte le repreneur. « Le bilan catastrophique de 2017 a ensuite fait descendre le prix aux alentours de 150 000 euros. L’audit financier interne m’a finalement permis de proposer un rachat de 100% des parts à 80 000 euros (dont 65 000 dans les GAP, garanties d’actif et de passif). »
Sauf qu’avant la conclusion de la vente, la situation entre les deux associés restait très tendue : « Les différences de point de vue entre les deux cédants étaient tellement importantes que j’ai orienté le repreneur vers un avocat d’affaires, afin de baliser clairement les étapes de la transmission, dans les délais qui étaient impartis« , poursuit la conseillère. Le repreneur a également été orienté par la CCI pour obtenir un prêt d’honneur de 15 000 euros pour la reprise, une aide financière non négligeable dans le cadre de cette reprise-transmission.
« Ma conseillère a su faire preuve de beaucoup de patience, mais également de persévérance, se réjouit David, le repreneur. Elle a régulièrement pris de mes nouvelles et toujours dans le souci du conseil : j’ai suivi ses conseils, notamment celui d’éviter de reprendre l’un des deux cédants et elle avait totalement raison, je m’en rends compte aujourd’hui avec le démarrage de l’activité ».
Traiter l’urgence, garder la confidentialité, faire preuve de patience et de persévérance mais aussi d’impartialité : la présence d’un tiers comme la CCI a été décisive dans la réussite de cette transmission. « Les ventes d’entreprises sont toujours différentes d’un dossier à l’autre, c’est pourquoi un accompagnement sur-mesure est primordial. Le seul dénominateur commun, c’est que l’aspect humain est toujours prépondérant« .
*Le prénom a été modifié par souci de confidentialité.
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