Bâtir une stratégie de réseaux ne s’improvise pas : il faut savoir mêler empathie, confiance, partage d’informations, savoir-faire et aussi renvoi d’ascenseur.
Comment tirer partie d’un réseau business ou d’un club affaires ?




Trouver un interlocuteur avec une vision large
La CCI constitue naturellement une porte d’entrée pour un chef d’entreprise aspirant à intégrer un club ou un réseau de business : elle pourra l’orienter vers le club qui répondra précisément à ses attentes (développer son business, s’informer sur l’actualité du territoire, rompre l’isolement et trouver de l’entraide, se retrouver autour d’une passion, etc.).


Evaluer le temps
En moyenne, un club se réunit au moins une fois par mois, pour un déjeuner ou une soirée (ça n’est jamais le matin, jamais l’après-midi). Si le chef d’entreprise intègre le conseil d’administration ou devient membre du bureau, il peut alors rajouter au moins une autre réunion mensuelle. A ces évènements récurrents, vous pouvez également être amené à participer aux opérations interclubs.
Si on s’engage dans un club, il faut être certain de pouvoir être fidèle aux rendez-vous et de participer régulièrement aux évènements. Sans présence de convivialité à ces rencontres, le chef d’entreprise ne pourra pas développer d’empathie, de réseau et encore moins de business.
Prévoir le budget
Le prix de l’adhésion à un club est très variable : les tarifs vont de 150 à plus de 2 000 € par an. Il faut toujours se rappeler que c’est un investissement, au même titre qu’une page de publicité ou une campagne téléphonique.

De l’utilité des ‘liens faibles’
'Un réseau permet de développer ce que l’on appelle des 'liens faibles', à savoir entrer en contact avec des personnes que vous n’auriez jamais rencontrées sans démarche pro-active', explique Thierry LOWYS, Responsable réseaux & filières CCI Artois.
Les liens qui unissent les personnes reposent selon lui sur 4 critères :
- la fréquence (on consacre naturellement plus de temps à un lien fort),
- l’intimité (presque inexistante avec un lien faible),
- l’émotion (empathie caractéristique des liens forts),
- la réciprocité des services rendus (plus élevée dans un lien fort).
La force des liens faibles a été établie par le sociologue américain Marc Garnovetter en 1973. Il démontre que les liens faibles sont beaucoup plus utiles que les liens forts, car ils permettent de ‘jeter des ponts’ entre des acteurs isolés, ce qui permet d’aller directement vers l’information stratégique, notamment en nous ouvrant d’autres horizons.