Recruter un collaborateur est toujours un exercice délicat. A fortiori pour une petite entreprise à la croisée des chemins. Le dispositif ARDAN permet d’accompagner les recrutements dans le cadre d’une activité nouvelle. Il est abondé par le Conseil régional et piloté par la Chambre de Commerce et d’Industrie Hauts-de France.
Ancien cadre chez Dalkia, Nicolas FERRARI a repris la Société Ouvrière Du Bâtiment en 2016. Une TPE située à St-Laurent-Blangy, près d’Arras, créée en 1985, et employant six personnes spécialisées dans la charpenterie-métallurgie, la serrurerie industrielle et l’enveloppe du bâtiment (bardage, couverture, étanchéité). Cet ingénieur HEI de 42 ans qui a effectué toute sa carrière dans les services aux industries, veut alors rationnaliser le portefeuille de clients et identifier les nouveaux créneaux porteurs.
« L’entreprise vivait sur ses acquis. Un gros client qui part et elle se met en péril. Il fallait diversifier ».
Le secteur-phare de la SODB, c’est l’agro-alimentaire. Mais le secteur des collectivités, des hôpitaux et des grands comptes publics est prometteur. Il s’agit alors de répondre aux appels d’offres. La petite entreprise doit évoluer et assimiler de nouvelles méthodes. L’embauche d’un spécialiste est donc envisagée.
Résultats immédiats
Mais recruter prend du temps et coûte de l’argent… D’où une certaine frilosité devant une telle décision. C’est là qu’ARDAN entre en scène !
« Avec Ardan, on limite le risque, cela rassure le chef d’entreprise », explique Audrey DELANNOY, conseillère Ardan à la CCI Artois. Le poste créé est ainsi pérennisé sans mettre en péril la marche de la société.
Un dispositif qui prend en charge une partie du coût salarial du collaborateur – 50 % du brut négocié – pendant une durée de six mois pour les entreprises jusqu’à 250 salariés. Nicolas FERRARI, ainsi délesté du souci financier, se concentre sur le recrutement de l’oiseau rare. Raphaël ANSELIN, compagnon du Tour de France spécialisé en charpente métallique et couverture, rejoint ainsi l’équipe en janvier de l’année dernière. Les résultats ne se font pas attendre : +20 % d’activité dès 2017, la première année, et de nouvelles perspectives d’embauche. 2018 s’annonce bien !