Installée depuis trois générations à Lillers près de Béthune, la scierie Alglave a construit fin 2017 un nouveau bâtiment de 2 200 m² pour se lancer dans la fabrication de bois lamellé-collé. Malheureusement, rien ne se déroule comme prévu et le besoin en fonds de roulement se révèle trop juste. Heureusement, l’entreprise a pu passer ce cap difficile en se faisant accompagner…
Scierie Alglave : comment surmonter des difficultés de trésorerie ?

Se diversifier dans le lamellé-collé pour répondre à de nouveaux besoins
Si le cœur de métier historique de l’entreprise est de vendre des essences transformées aux grossistes ou aux artisans, en 2017, les deux frères associés – Frédéric et Christophe Alglave – ont souhaité diversifier l’activité de la menuiserie afin de pouvoir répondre à de nouveaux besoins exprimés par leurs clients : le bois lamellé-collé, en l’occurence en utilisant du chêne, du hètre, du frène et du peuplier issus des Hauts-de-France. Le lamellé-collé est une technique de plus en plus prisée pour la menuiserie, les fenêtres, les bâtis de portes mais aussi dans les ossatures bois pour les constructions de maison. Les conditions pour mettre en oeuvre cette nouvelle activité : un investissement d’un million et demi d’euros dans un nouveau bâtiment de 2 200 m2 et ainsi que dans du matériel permettant d’usiner des dents dans le bois afin de pouvoir encastrer des morceaux entre eux. Le soutien de la BPI et de plusieurs partenaires financiers permit de boucler le projet. L’activité semblait être sur de bons rails…
Sauf que la trésorerie n’a pas suivi…
La procédure de certification de ce lamellé-collé a mis plus de temps que prévu : 6 mois exactement pour les fenêtres et 2 ans pour l’ossature ! « Il a fallu réaliser tout une série d’audits, avec l’envoi de multiples échantillons à un laboratoire, qui a analysé le collage du bois : si les colles sont certifiées pour le résineux (comme le sapin), elles ne sont pas homologuées pour le peuplier régional que nous utilisons. Nous n’avons pas pu compter sur les fabricants de colles pour nous aider car nous ne consommons pas assez de leurs produits. Nous avons dû nous débrouiller tous seuls », explique Frédéric Alglave.
Et ces retards ont plombé la trésorerie de l’entreprise… au point de la mettre en péril. « Le conseiller en financement CCI, Djibril Diaw, a alors mobilisé ses relations et nous a proposé deux leviers pour nous en sortir : Hauts-de-France Prévention qui nous a accordé un prêt de 70 000 euros et Artois Investissement qui nous a également prêté 60 000 euros, ces sommes permettant d’obtenir des financements bancaires complémentaires », se souvient Frédéric Alglave. Ces apports ont en effet produit un effet « levier » en permettant à l’entreprise de recourir au business angel spécialisé dans le bois, Forinvest, à hauteur de 180 000 euros.
L’ensemble de ces sommes ont permis d’acheter la matière première, de former pendant deux ans les 7 salariés recrutés pour assurer cette nouvelle production. « Nous avons pu ainsi faire grossir notre chiffre d’affaires tout doucement. Nous sommes partis à la quête de contrats en Belgique et dans la région. Et nous avons de sérieuses pistes qui pourraient se concrétiser dès cette année. »
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