Spécialisé dans la fabrication de systèmes de câblerie pour l’industrie pétrolière, le groupe Schlumberger s’est engagé à atteindre l’objectif « net zéro » carbone d’ici 2050. Le site d’Abbeville a justement été accompagné par la CCI Hauts-de-France pour décarboner localement son activité. Recyclage de palettes, intérêt des panneaux solaires, renouvellement des éclairages, température des locaux, aides possibles, étude sur les bornes de recharge électrique, récupération d’eau de pluie… Tout a été passé en revue, avec des solutions clefs en main.
Réduire le CO2 pour le climat : l’exemple de l’industriel Schlumberger Vector SAS vers la neutralité

Tout a commencé par un audit.
‘Le groupe ayant très tôt impulsé une dynamique de réduction de son empreinte carbone au sein de tous ses sites de production, nous avions déjà commencé quelques démarches’, contextualise Blandine Lepoutre, Manager de centre de Schlumberger Vector SAS, Abbeville.
Elle a ainsi fait appel à la CCI et à l‘accompagnement rev3 pour la décarbonation afin de reprendre l’ensemble des initiatives engagées, quantifier les émissions actuelles de CO2 du site mais aussi projeter des scénarios d’évolution. ‘Car plus on produit, plus on rejette de CO2. L’accompagnement rev3 peut également alerter sur les consommations anormales, ce qui n’était pas le cas chez Schlumberger et aider le dirigeant à structurer sa stratégie de développement durable.’, souligne Valentine Tordeur, cheffe de projet écoproduction et écologie industrielle et territoriale rev3, à la CCI Hauts-de-France.
Objectif pour Schlumberger : -30% d’émission de gaz à effet de serre d’ici 2025
Concernant les émissions directes de gaz à effet de serre (ce qu’on appelle scope 1 dans le BEGES, bilan de gaz à effet de serre), l’objectif de l’entreprise est de les réduire de 30% d’ici 2025. Avaient été lancés les chantiers de la rénovation du toit avec des matériaux plus isolants, la mise en place du contrôle à distance de la température de l’atelier ainsi que l’installation de la géothermie par Celsius Energie, une start-up accompagnée justement par Schlumberger.
‘Pour réduire les émissions indirectes liées à l’énergie (le scope 2), nous avons travaillé sur le changement vers un contrat d’électricité verte, sur la réduction de la consommation notamment via des capteurs installés sur les machines ainsi que sur l’installation de panneaux solaires et le remplacement progressif des éclairages par des LEDs’, poursuit Blandine Lepoutre.
C’est grâce à rev3 que Schlumberger a réussi à réaliser des progrès importants sur la partie recyclage, à savoir le scope 3 (autres émissions indirectes).
‘Le tri des déchets était déjà arrivé à un niveau avancé’, précise Valentine Tordeur, ‘mais nous avons identifié qu’il était possible de sortir certains matériaux du parcours de gestion actuel : enlèvement et destruction par un prestataire, afin de le réinsérer dans des boucles d’économie circulaire. Par exemple, les palettes en bois (hors standard), qui ne sont pas réutilisables dans le process de l’entreprise et qui ne peuvent pas être revendues dans le circuit habituel des palettes dites Europe, ont aujourd’hui trouvé une nouvelle vie, grâce à l’Ecologie Industrielle et Territoriale (EIT).
‘Nous ne connaissions pas la plateforme ACTIF où les déchets des uns peuvent devenir la matière première des autres’, se souvient Blandine Lepoutre. ‘Nous avons été mis en relation avec un centre d’insertion d’Abbeville : nous leur donnons nos palettes hors standard afin qu’ils construisent du mobilier urbain. Ce projet réunit à la fois la protection de l’environnement et la responsabilité sociale, c’est pour une action supplémentaire dans notre politique RSE (responsabilité sociale et environnementale)’.
Si l’achat groupé des énergies gaz et électricité provenant d’énergies renouvelables était déjà pratiqué par Schlumberger au niveau national, l’expertise de rev3 a permis une étude très approfondie sur la rentabilité d’investir dans des panneaux solaires et également la stratégie à adopter.
Rev3 a pu également apporter des conseils sur la température dans les bâtiments.
‘Cela consiste à informer et sensibiliser dans un premier temps, comme rappeler que les bureaux n’ont pas besoin d’être chauffés de la même façon que dans l’atelier car un degré en moins réduit de 7% la facture d’énergie et l’impact environnemental’, prend pour exemple Valentine Tordeur.
‘Puis dans un second temps, d’apporter des solutions concrètes et alternatives, comme brasser l’air ambiant à l’aide de déstratificateurs : l’air chaud qui s’accumule dans les hauteurs sous plafond de l’atelier va être renvoyé vers les postes de travail, sans grosse consommation d’énergie. Idem pour la climatisation, la technologie adiabatique permet de refroidir l’atmosphère sur le principe de serviette mouillée, ce qui baisse énormément l’impact carbone.’
Du côté de la lumière, l’atelier étant très gourmand en éclairage, le remplacement progressif par des LEDs était au programme mais ‘rev3 nous a aiguillés sur les aides existantes, comme les CEE, ces certificats d’économie d’énergie qui obligent les producteurs à inciter à une consommation plus sobre et donc à financer un pourcentage de l’investissement global’.
Schlumberger Vector SAS connait désormais toutes les solutions possibles concernant notamment l’installation des bornes de recharges de véhicule électrique ainsi que les contacts en région.
‘Aujourd’hui, installer une borne ne coûte pas très cher mais avant d’investir, il faut savoir évaluer exactement les besoins et les usages, les objectifs et le coût du projet. Nous nous reposons à chaque fois la question de l’utilité, dans la logique du développement durable’, souligne Valentine Tordeur.
Une étude a permis d’évaluer le potentiel du recyclage de l’eau de pluie, pour laver les sols dans notre industrie ou alimenter les chasses d’eau. Ou de sensibiliser sur l’utilisation du mail. Saviez-vous d’ailleurs qu’un mail émet 19 grammes de CO2 à l’envoi en moyenne, que la police et la couleur joue sur l’impact carbone ? rev3 est allé jusqu’à proposer des actions visant à favoriser la biodiversité, avec des vergers conservatoires, des habitats pour certaines espèces locales, comme des nichoirs par exemple.
‘Nous avons eu un regard sur l’ensemble de l’activité’, résume Valentine Tordeur. Avec des experts dans chaque domaine (eau, énergie, déchets) pour pouvoir analyser par exemple la consommation de chaque machine, le bilan carbone des luminaires, ainsi que de chaque déchet. ‘L’objectif étant d’évaluer précisément où se situait le site d’Abbeville par rapport à ses objectifs et ensuite dresser une liste d’actions pour aller plus loin dans la stratégie’.
Ce que nous a apporté la démarche rev3, c’est d’avoir une vision à 360 degrés des marges de progrès que nous pouvions encore faire. Nous avons vraiment apprécié cet accompagnement, nous avons été pris par la main, nous avons été aidés à identifier des projets les plus pertinents. Les résultats ont largement dépassés les attentes, notamment par la mise en relation avec énormément d’acteurs locaux pour développer de l’économie circulaire ou de nouveaux business. Nous avons aujourd’hui une feuille de route structurée, intégrant les démarches dans chacun des secteurs, les possibilités de financements et d’aides.
Blandine Lepoutre,
Manager de centre de Schlumberger Vector SAS

- Hauts-de-France
- 03.20.63.78.36

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- 06 78 99 37 95

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