Reprise d’entreprise : comment opère concrètement la CCI ?
Nous allons d’abord analyser dans le détail à la fois le profil du repreneur, le marché de l’activité, les moyens de production (humains, matériel…), les comptes des 3 ou 5 dernières années, la valeur de l’entreprise retenue et le prévisionnel financier. Nous allons ensuite déterminer le besoin de financement réel : au-delà du prix de l’entreprise, le montant du besoin en fonds de roulement (trésorerie nécessaire à l’exploitation) pourra être éventuellement ajusté et les investissements nécessaires au développement de l’activité après la reprise pourront être pris en compte. Dès que le besoin est déterminé, il sera alors possible d’actionner le maximum de leviers de financements.
En plus de l’apport personnel et de la love money (apports de l’entourage du repreneur), le premier des leviers financiers est le prêt d’honneur, octroyé en Hauts-de-France par le Réseau Entreprendre et le Réseau Initiative.
Si les apports et les prêts d’honneur ne suffissent pas à convaincre les banques à accompagner la reprise, il est possible sous certaines conditions de solliciter BPI pour un contrat de développement transmission : une avance remboursable avec possibilité d’un différé de remboursement. BPI pourra également garantir les prêts bancaires.
Si malgré les apports, les prêts d’honneur, BPI, les banques ne peuvent pas intervenir, le repreneur peut solliciter des fonds d’investissement qui prennent des participations dans le capital de l’entreprise et deviennent associés ou actionnaires. Ces fonds peuvent verser également des comptes courants d’associés ou proposer des obligations. Il existe en région Hauts-de-France des fonds qui peuvent intervenir quel que soit le besoin en financement du repreneur. La CCI détient un fonds d’investissement qui intervient uniquement sur le territoire de l’Artois : Artois Investissement.
Des subventions peuvent aussi être mobilisées pour financer des investissements sous certaines conditions et des financements spécifiques existent sur certains types de projets (projet ESS par exemple).
Il existe d’autres sources de financement qui sont offertes par le cédant, notamment le crédit vendeur.