Plongée dans l’une des meilleures Junior-Entreprises de France

Dans le top 8 des Junior-Entreprises de France figurent celles de Centrale Lille Projets (de l’Ecole centrale de Lille) et Skema Conseil (de Skema Business School Lille). Cette dernière fête ses 30 ans cette année. Reportage.

Etre président d’une Junior-Entreprise, double peine ou double chance ?

Double chance, bien sûr ! C’est une formidable aventure et chaque minute donnée est une minute investie. Je suis très heureux et fier de pouvoir vivre cette expérience de Président de Junior-Entreprise au sein d’un mouvement national aussi riche, au contact de nombreuses entreprises et avec l’opportunité de relever d’innombrables défis !

Combien de temps y consacrez-vous par semaine ?

Pour mon poste de président, environ une cinquantaine d’heures par semaine.  Après deux ans de classe préparatoire HEC à Nantes, j’ai choisi d’entrer à Skema Business School parce que justement la Junior-Entreprise était performante.

Comment intègre-t-on une Junior-Entreprise ?

Dès la rentrée de septembre, le recrutement pour la Junior-Entreprise dure deux mois et demi. Nous passons un premier oral pour tester la motivation et la personnalité. Une deuxième phase théorique nous permet de donner des cours (sur le cadre légal de la Junior-Entreprise, le commercial, la qualité, la trésorerie) tous les midis et soirs pendant deux semaines. Un test valide cette étape à la fin. 

Une troisième phase entre dans le pratique, avec le choix d’un pôle à faire fonctionner (communication, ressources humaines, trésorerie, audit et qualité, etc.). L’équipe finale est alors sélectionnée en fonction des résultats. Sur 100 postulants, seuls 22 étudiants sont retenus.

Qu’est-ce que cette Junior-Entreprise vous a apporté ?

D’être plongé dans le concret : j’apprécie énormément le management, j’anime une équipe de 22 personnes, j’aime rencontrer les clients et monter des partenariats. J’apprécie avoir toutes ses responsabilités. Nous vivons des expériences assez fortes en termes de pression et d’enjeux : on a l’impression d’avoir gagné dix ans par rapport aux autres élèves. Le tout dans un esprit de famille, car on passe nos semaines mais aussi nos week-ends ensemble.

C’est un engagement passionnel, on le fait parce qu’on y croit à fond, on se challenge pour se dépasser, pour réaliser l’impossible. L’objectif, dans la Junior-Entreprise, n’est pas de gagner de l’argent : on ne se rémunère pas ou très peu.

Quels projets ont été mis en place sous votre présidence ?

Nous avons organisé un congrès régional de printemps qui rassemble les Junior-Entreprises de Lille et de la région, avec des formations à HEI et ISA (à La Catho) et à Skema Lille, avec une soirée le samedi soir à la CCI de région Hauts-de-France, en présence d’une délégation de la fédération nationale et des entreprises partenaires.

Nous avons lancé un partenariat avec le MEDEF, en organisant une journée concernant les clefs pour entreprendre le 24 mai prochain, avec la première édition d’un concours d’entrepreunariat pour les start-ups et les porteurs de projets de la région, sous forme de tremplin pour l’innovation.

Nous serons certainement la première Junior-Entreprise à avoir une antenne aux Etats-Unis, en Caroline du Nord, à partir de l’année prochaine, c’est aussi un beau projet. Nous allons également nous implanter prochainement dans un business club du Nord….

Et comment envisagez-vous votre avenir professionnel aujourd’hui ?

J’ai une idée assez précise de ce que je veux faire plus tard : un produit qui me fait rêver, que j’ai vraiment envie de vendre, c’est un avion. A commencer par Airbus, le fleuron européen de l’aéronautique. Je souhaiterais travailler plus précisément dans les relations publiques. Tout le monde connaît Elon Musk mais qui connaît Thomas Enders ? Je trouve qu’on ne met pas assez en avant cette très belle entreprise européenne faisant travailler plusieurs pays ensemble.