Concrètement, l’employeur pourra négocier directement avec les élus du personnel ou avec les deux tiers des effectifs pour les entreprises de moins de 11 salariés. Avec un délai de 15 jours entre la proposition par le patron et l’acceptation des salariés.
Les ordonnances uniformisent également la négociation des accords de compétitivité, ‘les ordonnances créent un mode de statut des modifications des contrats individuels, sur les thèmes de la durée du temps de travail, la rémunération, la mobilité‘, souligne David Guillouet. Concrètement, un accord peut donc prévoir la modification globale de ces éléments, sans cause économique. ‘C’est un mécanisme puissant mais dangereux : imaginons demain un accord collectif se substituant au contrat de travail mais qui peut être dénoncé par la suite à la faveur d’une nouvelle représentation syndicale‘, ajoute Alain Cadet, responsable juridique et social, président du Conseil des Prud’hommes de Lannoy.
Pour les entreprises de moins de 11 salariés, dépourvues de délégués syndicaux, la collectivité salariée pourra ratifier sur cette négociation collective, ce qui constitue « une grosse avancée ».
Concernant les NAO, Négociations Annuelles Obligatoires pour les entreprises où au moins une section syndicale d’organisation représentative est constituée, le contenu pourra être adapté et surtout, les entreprises peuvent désormais fixer le calendrier, la périodicité, les thèmes abordés (certains restent obligatoires tous les quatre ans) et les modalités de négociation.