Son profil
La femme entrepreneure a plus de 40 ans (70%) et a suivi des études jusqu’au niveau bac+3 à bac+5 (43%). Toutefois, il existe une différence de profil entre la femme qui crée son entreprise et celle qui reprend une entreprise existante, puisque la part des dirigeantes ayant de 50 à 59 ans est plus importante dans le cadre d’une reprise (39%) que d’une création (29%). De même, le niveau d’études est plus élevé chez la créatrice (46% bac+3 à +5) que lors d’une reprise d’entreprise (41% CAP-BEP-BAC).
Son projet entrepreneurial
Pour 85% des répondantes, il s’agit d’une première expérience en création ou reprise d’entreprise et 86% d’entre elles dirigent seules leur structure, sans associé.
79% des femmes interrogées ont créé leur entreprise : La création est plutôt récente : 59% indiquent qu’elles ont créé leur entreprise il y a moins de 5 ans. Leur entreprise compte pour la plupart d’entre elles au maximum 3 salariés.
21% ont repris une entreprise déjà existante : Si la majeure partie de ces entreprises comptent moins de 5 salariés, il est à noter que 19% d’entre elles emploient 10 salariés et plus. De plus, 46% des femmes ayant repris une entreprise n’avaient aucun lien avec elle avant d’en prendre les rênes (qu’il soit familial ou professionnel). Il est toutefois à noter que 31% des répondantes ont repris une entreprise familiale, ce qui représente une part non négligeable comparativement aux habitudes de transmissions observées par l’Observatoire de la transmission reprise de la CCI.
Ses motivations
Pour les femmes interrogées, la volonté d’entreprendre relève en premier lieu d’une aspiration personnelle (61%). La recherche d’autonomie est la seconde motivation pour plus d’une femme entrepreneure sur 2. Pour 1/3 d’entre elles, le challenge est aussi un moteur de leur motivation. Enfin, pour une femme sur quatre, la création/reprise s’effectue dans le cadre d’une reconversion professionnelle ou pour être autonome et se générer son propre salaire.
Les freins rencontrés
Pour plus d’une femme sur trois, la méconnaissance des réseaux constitue le premier frein rencontré sur leur parcours de création/reprise. A noter que 81% des dirigeantes n’appartiennent à aucun réseau d’entreprises. Cela peut constituer une fragilité notamment en phase de développement de l’entreprise au regard de l’importance des réseaux tant par le tissu professionnel qu’il créé que par les opportunités de business qu’il peut générer. C’est aussi un moyen de rompre l’isolement, une source de partage et d’inspiration.
Le manque de confiance en soi et la crainte de l’échec concernent près d’une femme entrepreneure sur trois. La peur de l’échec est normale mais ne doit pas empêcher d’avancer. Elle doit au contraire, renforcer la combativité, l’endurance et l’agilité et la capacité à trouver des solutions. La peur peut aussi être atténuée par l’appartenance à des réseaux d’entreprises. Enfin une dirigeante sur quatre cite la méconnaissance des outils de financement et les difficultés d’accès au financement comme autres freins.
Les obstacles actuels
Si le contexte économique actuel apparait comme le premier obstacle à la création et au développement de l’entreprise (39%), la difficulté à se générer un salaire reste la préoccupation majeure des entrepreneuses (38%), notamment pour les dirigeantes d’entreprises créées depuis moins de 5 ans (70% expriment cette difficulté). Ceci peut signifier qu’aujourd’hui beaucoup de femmes ne peuvent vivre de leur propre activité et peuvent être en situation de fragilité financière.
Pour 28% des femmes interrogées, concilier vie personnelle et professionnelle reste un frein à l’entrepreneuriat, tout comme la difficulté à se développer sur le marché.
Le financement du projet
L’enquête montre que pour 16% des répondantes, être une femme risque d’accentuer les difficultés de financement de leur projet.
Les dirigeantes ont eu recours à 4 principaux modes de financement, qui peuvent être cumulatifs : Les fonds propres restent le financement privilégié pour 77% des femmes entrepreneures, notamment dans le cas d’une création d’entreprise (83% contre 58% dans le cas d’une reprise). Vient ensuite prêt bancaire (44%), qui représente la première source de financement lors d’une reprise (77% contre 36% los d’une création), puis, les prêts d’honneur (21%). Enfin 14% s’appuient également sur les aides apportées par les proches (famille, amis…).
On notera pour conclure que 64% des dirigeantes ont été accompagnées dans leur projet.