La préservation des terres agricoles bloque le foncier à vocation économique
La métropole européenne de Lille (MEL), soucieuse de limiter l’étalement urbain, a acté dans son Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT) la préservation des terres agricoles en limitant l’extension urbaine à 135 hectares par an. Son ambition est de « protéger, préserver, reconquérir » comme l’a souligné le président Damien Castelain : la métropole lilloise est en effet aujourd’hui cultivée à près de 46 % !
Si l’ambition est bien évidemment de préserver le cadre de vie et la santé des habitants à travers cette « métropole paysage », le corollaire de cette décision est qu’inévitablement, « le foncier pour les entreprises va devenir rare sur la métropole lilloise », commente Jaouen Zouaghi, responsable commercial des parcs d’activités de la CCI Grand Lille. « Par exemple, à Vendeville, nous avions prévu de créer 80 hectares d’activités économiques : nous ne pourrons finalement en transformer que 15 hectares. »
Résultat : les terrains à vocation économique que certains avaient du mal à commercialiser il y a quelques années trouvent aujourd’hui beaucoup plus de preneurs. « A la CCI, nous constatons que depuis deux à trois ans, la demande augmente pour le Nord de la métropole, alors que les entreprises étaient jusqu’à présent plus enclines de s’installer dans le sud, à proximité de l’autoroute A1 ». Si le Nord de la métropole a toujours été moins attractif, la tendance pourrait donc aujourd’hui s’inverser. « Les entreprises vont naturellement s’installer là où il y a du foncier », ajoute Jaouen Zouaghi.