La 6e édition du sommet Choose France a été l’occasion de réaffirmer l’attractivité de la région des Hauts-de-France pour les investissements étrangers, comme déjà confirmé par le classement Nord France Invest, l’agence de développement économique en Hauts-de-France ainsi que plus récemment, le baromètre EY. Les annonces ont été stratégiques. Notamment pour la région Hauts-de-France, avec deux investissements majeurs à l’échelle nationale.
Investissements étrangers : ces entreprises ont choisi les Hauts-de-France

D’abord, Prologium Technologies, entreprise taïwanaise, leader dans la recherche et la production de batteries 100 % solides, a décidé d’implanter la première industrialisation de ses batteries en Europe avec une usine de 48GW à Dunkerque. Le montant de l’investissement est de 5,2 milliards d’euros avec 3.000 emplois créés. Le groupe envisage également de futures activités de R&D en France.
Dans son sillage, deux autres entreprises ont choisi Dunkerque : le producteur de matériaux pour batteries, XTC (Chine) qui a signé des accords de joint-venture (JV) avec le groupe français Orano pour la production de précurseurs et de cathodes, moyennant un investissement de 1,5 milliard d’euros à Dunkerque.
Les Hauts-de-France : une région attractive pour les investisseurs étrangers
D’autres entreprises prévoient également des investissements conséquents. Comme le laboratoire GSK (Royaume-Uni), avec près de 400 millions d’euros d’investissements industriels et R&D en France, dont plus de 240 millions d’euros seront investis sur ses trois sites de production (Evreux, Mayenne et Saint-Amand-les-Eaux près de Valenciennes dans le Nord). L’objectif étant de mener des projets de modernisation, de digitalisation et de décarbonation. Plus de 150 millions d’euros seront investis en R&D.
Côté agroalimentaire, le groupe américain Mars va consacrer 130 millions d’euros pour augmenter ses capacités de production, moderniser et digitaliser ses usines, équiper ses cliniques vétérinaires, innover en matière d’emballages durables, poursuivre sa transition écologique. Mars est présent en Hauts-de-France avec une unité de production Royal Canin à Cambrai.
‘Notre région est attractive’, se réjouit Xavier Bertrand, président de la Région Hauts-de-France. Il y a plusieurs semaines, le baromètre de l’attractivité de la France, édité pour 2022 par le cabinet conseil EY, confirmait déjà que les Hauts-de-France sont aujourd’hui la 3e région française et 8e région européenne pour l’attraction des investissements étrangers. On note la forte dynamique des projets industriels qui augmentent de 42% entre 2021 et 2022 pour atteindre un total de 78 projets, meilleur résultat jamais obtenu.
En 2022, le cabinet EY a ainsi recensé 133 projets d’investissements étrangers en Hauts-de-France. Soit 24 % de plus qu’en 2021 (107 projets), qui vont générer la création de 5.185 emplois. Une belle performance quand on sait que la moyenne du pays affiche une hausse de 3 % des projets d’investissements ! ‘Cela confirme que nous continuons à attirer des entreprises, des emplois et montre la capacité des Hauts-de-France à se ré-inventer et se ré- industrialiser durablement grâce à des projets innovants‘, se réjouit Xavier Bertrand.
Diffusé en février, le bilan réalisé par Business France présente une méthodologie différente et donc des résultats distincts de celui du cabinet EY. Pour rappel, ce bilan Business France établit le nombre de projets d’investissement en Hauts-de-France à 205 et le nombre d’emplois à 8.437, soit encore plus que le baromètre EY : la différence s’explique par le fait qu’EY exclut l’hôtellerie, les points de vente ainsi que les reprises et que côté emplois, il ne comptabilise pas les emplois sauvegardés et les CDI Intérimaires.
Ces deux études s’accordent cependant sur la progression majeure qu’effectue la région en nombre de projets par rapport à 2021.
Top 10 des investisseurs étrangers créateurs d’emplois en région Hauts-de-France
Parmi le top 10 des entreprises à capitaux étrangers qui ont créé des emplois dans la région l’année dernière, on trouve notamment Manpower et Randstad qui créent à eux deux 1.781 emplois. ‘Cela s’explique par le succès des contrats intérimaires auprès des entreprises’, souligne Nord France Invest, l’agence de développement économique des Hauts-de-France.
Figure historique d’une implantation réussie, Toyota Motor Manufacturing France, installée à Onnaing depuis 2001, a non seulement créé 400 postes en 2022 mais le constructeur a annoncé le recrutement de 500 salariés en CDI avant fin 2024 face au succès des Yaris et Yaris Cross, les deux modèles que produit le site de Valenciennes.
Dans un tout autre domaine, Safari a repris le fabricant de meubles en kit Demeyere, une belle PME installée à Pérenchies, près de Lille : depuis, le groupe familial marocain (3.500 salariés et 650 millions d’euros de chiffre d’affaires), spécialiste de la transformation du bois et de ses dérivés, a créé 423 emplois.
Les groupes Bertelsmann et Saham ont, eux, noué un partenariat pour donner naissance à Majorel, acteur international majeur de la gestion de la relation client, basé à Venin-le-Vieil près de Lens et à Douai. Ses activités de relation clients ont permis la création de 385 et 206 emplois.
Smyths Toys, chaîne irlandaise spécialisée dans la distribution de jouets et de produits de divertissement pour enfants, a officiellement repris le Picwictoys de Villeneuve-d’Ascq, qui a changé d’enseigne ce jeudi pour arborer les couleurs de son nouveau propriétaire. En reprenant cette entreprise, Smyths Toys a ainsi préservé 253 emplois.
Le géant de l’e-commerce Amazon a créé 220 emplois sur l’ensemble de ses sites dans la région. Deux autres projets, dont les noms des commanditaires sont restés confidentiels, ont permis la création d’emplois : 206 emplois par une entreprise américaine spécialisée dans les équipements médico- chirurgicaux, les diagnostics et les dispositifs médicaux et de 200 postes via une entreprise du Royaume-Uni spécialisée dans le transport et le stockage.
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