Amélie Ravenaux et Maud Choquenet se sont lancées toutes les deux dans une activité de consulting : la première dans le domaine du conseil en ressources humaines, l’autre autour du Règlement Général sur la Protection des Données, le fameux RGPD.
Portraits croisés de deux cheffes d’entreprises, accompagnées dans leurs démarches par la CCI de l’Aisne.
Création d’entreprises : comment ces deux entrepreneures se sont lancées dans l’Aisne
‘Ces deux jeunes femmes étaient auparavant salariées toutes les deux, avec chacune dans leur domaine respectif, une compétence technique pointue mais sans aucune connaissance en gestion d’entreprise, avant de vouloir créer leur activité’, résume Marie-José Mahieux, conseillère en création d’entreprise à la CCI de l’Aisne. Depuis, Maud Choquenet et Amélie Ravenaux ont patiemment franchi toutes les étapes de la création. Aujourd’hui, leurs business respectifs ont même atteint un bon niveau de chiffres d’affaires !
‘En tant que créateur d’entreprise, le secret, c’est souvent d’approfondir la proposition de valeur que l’on souhaite apporter : en plus d’une certaine technique, il faut pouvoir se démarquer de la concurrence’, poursuit la conseillère CCI.
Les maitres mots ? Etre pragmatique, compréhensible et répondre au mieux à la typologie de clientèle ciblée.
Etre bien accompagnée pour mieux challenger son projet de création
En créant la société I-Etix à Saint-Quentin, Maud Choquenet avait d’abord pensé à proposer des sessions d’e-learning. Avant de se rendre compte que les entreprises étaient plus à la recherche d’offres sur mesure, adaptées à leurs spécificités.

‘Quand j’ai commencé à réfléchir à créer ma propre entreprise, je me sentais un peu noyée par toutes les informations qu’on retrouve sur internet’, se souvient la créatrice d’entreprise. ‘C’est pourquoi le fait d’avoir un seul interlocuteur CCI dédié à son projet permet tout de suite d’y voir beaucoup plus clair’.
Avec la conseillère de la Chambre de commerce et d’industrie, Maud Choquenet a donc travaillé un business plan assez complet. Avec une aide sur l’aspect comptabilité, plan de trésorerie et fonds de roulement.
‘Au delà de ces aspects pratiques, Marie-José est la personne qui vous aide à prendre du recul, à questionner vos propres idées, en vous éclairant sur les besoins des entreprises. Et toujours dans la bienveillance, en étant toujours dans le constructif, le pragmatique et le dynamique. C’est là toute la valeur de son accompagnement : la conseillère connait bien les besoins des entreprises et le marché, ce qui m’a permis de challenger mon propre projet et de le réajuster’.
Un an et demi après la création à proprement parler, le bilan est très positif. Les objectifs du prévisionnel sont même dépassés ! ‘
Mon activité fonctionne très bien dans le sens où j’ai commencé à avoir des clients, sachant que le bouche-à-oreille (ou mon inscription dans les annuaires d’entreprises du MEDEF) continue de m’envoyer des prospects’.
Concernant le financement, Maud Choquenet ne pensait pas au départ avoir à solliciter des prêts bancaires ‘mais l’accompagnement de Marie-José m’a fait comprendre que j’avais quand même besoin d’un petit matelas financier, ne serait-ce que pour ajuster ma trésorerie en fonction des délais de paiements. J’ai donc décroché un prêt d’honneur à taux zéro de 2000 euros auprès d’Aisne Initiative. Ce qui est aujourd’hui encore très sécurisant !’
Un accompagnement à la création d’entreprise
qui ne laisse rien au hasard
En créant la société AR Humanis RH à Tergnier, Amélie Ravenaux s’est, quant à elle, d’emblée orientée vers la thématique de l’accompagnement personnalisé sur le développement des RH. La jeune femme avait bien pressenti que cela devenait un sujet majeur pour les entreprises, qui, pour la plupart, rencontrent actuellement de grosses difficultés de recrutement sur le territoire. Les entreprises du territoire se transforment et ont besoin d’accompagnement RH, tant sur les sujets collectifs qu’individuels. Amélie Ravenaux offre ses services en temps partagé dans plusieurs entreprises du Saint-Quentinois.

‘Le déclic, ça a été l’envie d’être indépendante : je travaillais dans une entreprise de 200 salariés, qui faisait partie d’un groupe international de 15000 salariés’, raconte Amélie Ravenaux. ‘J’avais la maitrise du domaine des ressources humaines mais j’avais besoin d’être accompagnée sur tout le reste ! La CCI m’a permis de lister les points à ne pas oublier, comme par exemple, la souscription à une assurance responsabilité civile. Ma conseillère a été une personne support, capable de répondre à toutes les questions, qu’il s’agisse de comptabilité, d’une assurance ou d’un réseau. Cela a été très utile pour savoir par quoi commencer’.
Lors de la formation 5 jours pour entreprendre proposée par la CCI, Amélie Ravenaux a non seulement appris à lire un bilan comptable mais elle a rencontré des créateurs, comme elle.
‘Ils étaient dans la même position de moi, avec les mêmes questionnements : le simple fait d’échanger de votre projet avec les autres dix participants vous fait un peu avancer. Notamment pour combattre le fameux syndrome de l’imposteur, qui a tendance à ne pas vous faire sentir à votre place’.

‘La proposition de valeur fait partie intégrante du business model’, reprend Marie-José Mahieux, qui accompagne chaque année la création de dizaines d’entreprises dans l’Aisne.
‘C’est une partie qu’il faut travailler énormément, en se posant les bonnes questions, en challengeant son projet face aux différents types de clientèle. L’objectif est de mettre en place une offre qui corresponde réellement aux besoins de l’entreprise. Si vous ne cernez pas bien votre client idéal (le persona en marketing), vous allez perdre votre temps’.
Le business plan, avec les chiffres d’affaires prévisionnels et les dépenses à prévoir, ne vient alors que dans un second temps. ‘Dans le cadre de ces deux créations d’entreprise, il a fallu prévoir un décalage de trésorerie, car lorsqu’on travaille avec des professionnels, ils ne paient que rarement au comptant, d’où un besoin en fonds de roulement’.
Une fois le business model et le prévisionnel établis, les deux créatrices ont donc commencé à aller chercher les clients.
‘C’est aussi notre rôle, en tant que conseiller CCI et accompagnateur de la création d’entreprise, d’orienter les créateurs vers les pistes les plus porteuses’, poursuit la conseillère d’entreprise. Amélie Ravenaux considère même, pour sa part, que cela fait partie du travail le plus important pour le dirigeant. ‘Je ne pourrais même pas compter le nombre d’heures que j’ai passé à réseauter dans les clubs d’entreprises conseillés par Marie-José Mahieu’, avance-t-elle. ‘Mais pour autant, s’il est toujours assez facile d’y aller, ce n’est pas aussi évident que ça de vendre et de décrocher un entretien commercial. J’ai d’ailleurs suivi un coaching spécifique sur le sujet proposé gratuitement par la Communauté de l’agglomération de Saint Quentin’.
Car une fois son entreprise créée, il n’est jamais inutile de continuer à se former, que ce soit dans les domaines du numérique, des ressources humaines, du développement commercial, etc.
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- Aisne
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