Philipe Dupire, à la tête de la PME Héphaïs spécialisée dans la réparation par soudure de pièces d’usures, n’aurait jamais imaginé qu’il avait droit à une subvention de la Région Hauts-de-France et un prêt Rebond BPI France pour investir dans un robot industriel. Tout est parti d’une discussion avec sa conseillère CCI.
Comment cette PME a pu obtenir des subventions pour acheter un robot

‘En août 2020, je parlais de choses et d’autres avec Nadia Amadori, consultante Financement à la Chambre de commerce et d’industrie Grand Hainaut’, se souvient Philipe Dupire, qui a fondé en 2006 l’entreprise Héphaïs, basée à Sars-et-Rosières dans le Nord. ‘A un moment, je lui ai parlé de mon envie d’investir dans un robot pour augmenter la performance de production et faire face à la difficulté à recruter des soudeurs spécialisés’.
Investissement industriel
Tout de suite, Nadia Amadori a pris le dirigeant au mot : oui, il existe justement un plan d’aide pour l’investissement industriel à l’échelle régionale. Une aide à côté de laquelle Philippe Dupire aurait pu passer, tant les dispositifs de financements sont nombreux et parfois complexes… Pour le coup, Héphaïs, avec 20 salariés et 2 millions d’euros de chiffre d’affaires, cochait toutes les cases pour entreprendre la démarche.
La conseillère Nadia Amadori a tout de suite déclenché le dispositif Aide à la recherche de financements via l’appui Booster gestion. Résultat ? L’entreprise a obtenu 27.000 euros via une aide de la Région à l’investissement, » Pass Performance Industriel« , ainsi qu’un prêt Rebond auprès de la BPI pour acheter un îlot de soudage robotisé.
Le dossier de demande de financement a été bouclé en quelques semaines. ‘Nous avons déposé une première demande en octobre. Sauf qu’entre temps, les règles d’attribution (et notamment le montant d’investissement minimum, passant de 80.000 à 100.000 euros) avaient changé. Nous avons donc refait les devis pour présenter une nouvelle demande auprès de la commission en mars qui a accordé l’aide’.
Dossier de financement
Dans un premier temps, le chef d’entreprise avait pu commander le cobot. ‘La CCI a géré le dossier d’une main de maitre’, constate le chef d’entreprise qui a simplement fourni les documents demandés. ‘La CCI a fait le reste : le dossier exige une multitude de renseignements et ce n’est pas simple quand on n’est pas rompu à ce genre d’exercice ou qu’on n’a pas de modèle !’. C’est aussi la conseillère CCI qui a assuré le suivi du dossier auprès de la commission.
Au final, le cobot (pour robot collaboratif) et ses accessoires auront coûté 130.000 euros, subventionnés à hauteur de 27.000 euros dans le cadre des aides à l’investissement industriel de la Région Hauts-de-France et complété par un prêt rebond de la BPI.
Cette machine se présente sous la forme d’un bras articulé permettant de souder. ‘Deux mécaniciens peuvent ainsi travailler avec le cobot, alors qu’ils ne sont pas soudeurs de formation : c’est un réel avantage compétitif pour notre activité, quand on connaît la difficulté à recruter dans nos métiers, notamment le rechargement par soudure « de marteaux de forge et autres pièces mécaniques »’, souligne le chef d’entreprise. Et aussi envisager de nouveaux débouchés, en diversifiant son activité face à ses clients historiques .
Autre atout non négligeable : le robot sait travailler sur des pièces spécifiques, évitant ainsi aux salariés de composer avec la chaleur et la fumée dégagée. Le travail est ainsi réalisé en toute sécurité, le cobot ayant été pensé pour assurer la sécurité des hommes.
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