Le coût de construction du Canal Seine-Nord Europe est actuellement estimé à plus de 4,5 milliards d’euros.
Toutefois, une analyse des données existantes et prévisionnelles sur le projet de Canal Seine-Nord Europe montre que la somme pouvant être « économisée » se révèle fort différente de ces 4,5 milliards d’euros…
De 4,5 milliards d’euros à 1 milliard d’euros
Suite à l’abandon du partenariat public-privé jugé trop coûteux, le protocole de financement prévoit un financement entièrement assuré par la puissance publique.
Participeront à ce projet :
- L’Union Européenne à hauteur de 1,8 milliard d’euro,
- L’État français (1 milliard)
- Les collectivités (1 milliard).
Les Régions Hauts-de-France et Ile-de-France contribueront respectivement à hauteur de 352 et 110 millions d’euros. Les Départements traversés par ce chantier participeront pour un montant de plus de 500 millions d’euros.
De ce fait, on ne parle pas de 4,5 milliards d’euros mais plutôt de 1 milliard d’euros d’économie potentielle pour l’Etat.
Un emprunt de 700 millions d’euros devrait par ailleurs être contracté par la Société du Canal Seine-Nord Europe et remboursé par les recettes liées à ce projet. Ce montant avait pour objectif de financer de possibles « surcoûts », notamment en raison de l’évolution des coûts de la construction. Toutefois et au regard de l’évolution à la baisse de l’indice du BTP depuis la date de cette estimation (fin 2013), les surcoûts potentiels de cette infrastructure pourraient se révéler inférieurs au montant envisagé.
De 1 milliard d’euros à un montant bien inférieur
Le Canal Seine-Nord Europe sera construit via la Société de Projet du Canal Seine-Nord Europe par des entreprises de la construction, redevables notamment de la TVA…
De ce fait, sur les 4,5 milliards d’euros investis dans ce projet, une part importante pourrait revenir à l’Etat.
Au-delà de la TVA, les entreprises qui travailleront pour la réalisation du Canal Seine-Nord Europe devront s’acquitter de charges, de taxes et d’impôts de différentes natures auprès de différents établissements nationaux (Ursaff, Assedic, Etat, etc.).
A titre d’exemple, le total des charges sociales salariales et patronales représente 64% du salaire brut (ou 82% du salaire net). Les sommes payées par les entreprises participant à la réalisation de ce projet pourraient une nouvelle fois grandement réduire l’addition potentielle de l’Etat.
On ne parle de ce fait plus de 1 milliard d’euros d’économie mais d’un montant bien inférieur.