1er classement des pays selon leur ouverture à la RSE

Quels sont les pays les plus propices à l’exercice de la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) ? Autrement dit, qui est «CSR friendly» (CSR = Corporate Social Responsibility) ?

Ce classement a été établi par la Direction des études de la CCI de région Hauts-de-France pour le compte de l’institut Respeco du World Forum et avec le concours de Geert Demuijnck (EDHEC Business School).

Ce classement RESPECO hiérarchise les pays selon un indice composite construit à partir de 6 indicateurs[1] regroupant au total 38 variables. Il prend en compte des données relatives à l’environnement, aux inégalités et aux discriminations, au droit du travail et aux législations sociales, à la corruption et à l’information.

L’Europe en pointe

Au palmarès des pays favorables à la RSE, l’Europe s’impose sans conteste. Les pays du Nord de l’Europe (notamment les Scandinaves) dominent en s’arrogeant les premières places : la Suède en tête, suivie, dans l’ordre, par la Finlande, la Norvège, le Danemark et l’Islande.

La France vient en septième position, juste derrière la Suisse. C’est incontestablement un bon résultat, d’autant qu’il se vérifiait déjà – à une place près – en 2013. Il faut attendre la 24ème place pour trouver un pays non-européen : l’Australie, qui devance de peu la Nouvelle Zélande (26ème).

Sur le continent américain, le premier pays est au sud : il s’agit de l’Uruguay parfois surnommé «la Suisse de l’Amérique latine» qui trouve ici une place sans surprise. Au Nord de l’Amérique, le Canada (41ème) est très loin devant les USA dont la mauvaise performance (151ème place) surprend. Au-delà des constats environnementaux et sociaux, elle peut s’expliquer par le refus des Etats-Unis de ratifier certaines conventions internationales intégrées dans le calcul de l’indice composite. Par ailleurs, un classement entre les différents États des USA aurait sûrement donné lieu à des résultats contrastés.

Restent les continents asiatiques et africains. En Asie, la RSE ne semble pas encore être prise suffisamment en considération par les États, et le Bhoutan – le pays du «Bonheur National Brut» – fait presque figure d’exception avec sa 33ème place. En Afrique, enfin, la 38ème position du Burkina Faso ou la 44ème du Sénégal pourraient apparaître lointaines mais elles sont en progrès par rapport aux années antérieures et témoignent des évolutions que connaît ce continent.

[1] Environmental Performance Index des Universités de Yale et Colombia revisité, Indice de Perception de la Corruption de Transparency International, Global Gender Gap Index du World Economic Forum, coefficient de Gini de la Banque Mondiale, taux de ratification des conventions fondamentales et de gouvernance de l’Organisation Internationale du Travail, classement mondial de la liberté de la presse par Reporters sans frontières.